Affiches scientifiques


3 juin 2022: Prix du meilleur poster:

Ngo-Minh Tin - REPITPsychose.org: Une collection d'outils psychoéducatifs en ligne utiles à tous professionnels en santé mentale pour promouvoir le modèle de soin biopsychosocial et la responsabilisation de la personne dans son rétablissement

(Membres du jury: Dr François Borgeat, Dre Jacinthe Saindon, Dr Jean-Michel Lacroix - résident)




Ici figure la version électronique des affiches scientifiques présentées au congrès 2022. Sur place, les auteurs seront présents aux cotés de leur affiche qu'ils commenteront le 2 juin de 17:30 à 18:30

  1. Caouette Mélanie, Malenfant Esthel - Un nouveau schéma d’amorce en deux injections d'aripiprazole injectable à action prolongée : une série de 33 cas.

  2. Dearhouse Tom, Leccia Jean Dominique - Le wellness center de Kahnawake

  3. Boivin Nicolas, Martin-Zément Isabelle, Provancher Marie-Ève - Détecter les facteurs associés à un risque d’abandon de la psychothérapie à partir de données auto-rapportées chez les patients avec un trouble de la personnalité

  4. Brodeur Sébastien, Roy Marc-André, Lesage Alain, Vanasse Alain, Courteau Josiane, Courteau Mireille, Corbeil Olivier, Béchard Laurent, Demers Marie-France - Utilisation de la clozapine au quotidien : données québécoises contemporaines

  5. Brodeur Sébastien, Tanguay Marie-Noëlle, Bernardo Victoria, Perreault-Lapointe Quentin, Roy Marc-André, Dermers Marie-France - Évolution à long terme du trouble psychotique chez une population adulte suite à une cessation de clozapine

  6. Brodeur Sébastien, Courteau Josiane, Vanasse Alain, Lesage Alain, Courteau Mireille, Roy Marc-André - L'efficacité et la sécurité des antipsychotiques chez les patients atteints de schizophrénie qui initient leur traitement : résultats d'une cohorte nationale québecoise

  7. Brodeur Sébastien, Courteau Josiane, Vanasse Alain, Lesage Alain, Courteau Mireille, Demers Marie-France, Corbeil Olivier, Béchard Laurent, Huot-Lavoie Maxime, Roy Marc-André - Trajectoires d'utilisation des antipsychotiques en schizophrénie : Une méthode basée sur analyse des séquences d’états

  8. Huot-Lavoie Maxime, Corbeil Olivier, Béchard Laurent, Brodeur Sébastien, Demers Marie-France, Roy Marc-André - Impact du trouble du jeux vidéo sur l’évolution des patients atteints de premier épisode psychotique - Protocole de recherche

  9. Ngo-Minh Tin - REPITPsychose.org: Une collection d'outils psychoéducatifs en ligne utiles à tous professionnels en santé mentale pour promouvoir le modèle de soin biopsychosocial et la responsabilisation de la personne dans son rétablissement

  10. Ngo-Minh Tin, Djona Orielle, Zhai Shuyi - Analyse dynamique des besoins perçus des membres de l’AMPQ en terme de DPC entre octobre 2019 et décembre 2021


Un nouveau schéma d’amorce en deux injections d'aripiprazole injectable à action prolongée : une série de 33 cas

Auteurs: Caouette Mélanie, Malenfant Esthel


Objectifs:

1- Dresser une liste des schémas de prescription de l’aripiprazole injectable à action

prolongée

2- Identifier les sites d’injections intramusculaire utilisés avec le schéma d’amorce à 2

injections d’aripiprazole à action prolongée

3- Résumer les effets indésirables associés au schéma d’amorce à 2 injections de l’aripiprazole à action prolongée.


Résumé

Contexte : L'aripiprazole injectable à action prolongée (IAP) est indiqué pour le traitement de la schizophrénie chez les adultes (en phase aiguë et d’entretien), ainsi qu’en monothérapie pour le traitement du trouble bipolaire de type 1 chez les adultes. L’aripiprazole IAP peut être initié avec une amorce à une injection, qui consiste à administrer une injection d’aripiprazole IAP 400 mg, en poursuivant le traitement par voie orale d’aripiprazole 10 à 20 mg pendant 14 jours. Le traitement peut maintenant être initié en utilisant un schéma d’amorce à deux injections, consistant en l’administration de deux injections distinctes de 400 mg d’aripiprazole IAP, ainsi qu’une dose de charge d’aripiprazole 20 mg par voie orale.

Méthode : Un total de 33 patients hospitalisés provenant de deux centres, 22 à l'Institut universitaire en santé mentale Douglas et 11 à l'Institut universitaire en santé mentale de Québec, ont été initiés avec le schéma d’amorce à deux injections de l’aripiprazole IAP, entre mars et octobre 2021.

Résultats : Les patients étaient âgés en moyenne de 34 ans [19-62] avec 19 hommes et 14 femmes. Les patients avaient les diagnostics suivants : 13 troubles schizo-affectifs, 6 schizophrénie, 3 premiers épisodes psychotiques, 5 troubles bipolaires et 6 non précisés. Vingt-sept patients ont reçu deux injections d'aripiprazole IAP 400 mg le même jour à des sites d'injection séparés. Quatre patients ont reçu deux injections d'aripiprazole IAP 300 mg le même jour à des sites d'injection séparés. Deux patients ont reçu la première injection d'aripiprazole IAP au jour 1 et la deuxième injection au jour 2. La plupart des patients ont reçu leurs injections dans un muscle deltoïde et un muscle fessier [24]. Quatre patients ont reçu deux injections dans les deux muscles fessiers et cinq patients dans les deux deltoïdes. Concernant la dose de charge orale d’aripiprazole 20 mg, 17 patients l'ont reçue, 10 l’ont refusé et 6 ont reçu une posologie différente [15 mg, 10 mg et 5 mg].

Discussion : Dans notre étude, la plupart des patients ont bien accepté le nouveau schéma d’amorce à deux injections de l’aripiprazole IAP et les résultats préliminaires montrent une tolérabilité comparable à celles du schéma d’amorce à une injection.,(2) Évaluation, (3) Traitements pharmacologiques et sismothérapie/RTMS,pharmacothérapie, troubles psychotiques (dont les symptômes psychotiques),antipsychotiques, effets secondaires, innovations/solutions/nouveautés



Le wellness center de Kahnawake

Auteurs: Dearhouse Tom, Leccia Jean Dominique


Objectifs

1- Faire connaitre le Wellness Center de Kahnawake. Centre de medecine traditionnelle.

2- La notion de trauma et son traitement vue par des intervenants des Premières Nations.

3- Résultats thérapeutiques.


Résumé

Il a été créé en 2002 par quatre intervenants traditionalistes ayant pratiqués dans le domaine de la toxicomanie et de la santé mentale.

Le but était d'offrir des services plus spécifiques aux habitants de Kahnawake en relation avec leur culture Mohawk en pleine renaissance. Le centre offre ses services aujourd'hui aux ainés, aux familles, à la jeunesse et à la communauté dans son ensemble.

Les différentes approches thérapeutiques sont organisées autour d’une harmonie entre le mental le physique l'émotionnel et le spirituel. Ces thérapies s'adressent aux sujets déprimés, anxieux, mais aussi aux traumatismes générationnels vécus par les Premières Nations. Ces approches associent cérémonies, chants et danses avec méditations et story telling.

Depuis vingt ans ce Centre pratique et actualise des méthodes de soins ancestraux qui aujourd’hui inspirent largement les courants thérapeutiques contemporains.



Tom explanation Output 1-2 - DPC AMPQ.mp3

Détecter les facteurs associés à un risque d’abandon de la psychothérapie à partir de données auto-rapportées chez les patients avec un trouble de la personnalité

Auteurs: Boivin Nicolas, Martin-Zément Isabelle, Provancher Marie-Ève


Objectifs

1- Présenter les critères de la Grille de facteurs pronostiques à la psychothérapie (FGFPP);

2- Exposer les liens entre la GFPP et les variables issues de questionnaires auto-rapportés couramment utilisés pour évaluer la symptomatologie des troubles de la personnalité;

3- Discuter des retombées cliniques associées à l’usage conjoint de la GFPP et de questionnaires auto-rapportés auprès de personnes souffrant d’un trouble de la personnalité.


Résumé

Les troubles de la personnalité (TP) ont un taux de prévalence entre 10.3% et 12% dans la population générale et de 50% chez des populations cliniques. Le traitement repose sur la psychothérapie, mais les taux d’abandon se situent entre 25% et 64%, engendrant du même coup la mobilisation inutile de ressources et, par conséquent, des pertes financières importantes. Dans ce contexte, l’équipe du Centre de traitement Le Faubourg St-Jean a rassemblé à l’intérieur d’une Grille de facteurs pronostiques à la psychothérapie (GFPP) 15 critères reconnus dans la littérature comme pouvant entraver la poursuite d’une psychothérapie. Des données préliminaires attestent de sa validité, mais nous en connaissons encore peu sur ses propriétés psychométriques, notamment sur les liens entre les variables qu’elle mesure et plusieurs instruments couramment utilisés pour évaluer la symptomatologie des patients TP. L’objectif de la présente étude est donc d’identifier la contribution de variables auto-rapportées aux 15 critères de la GFPP. Pour ce faire, des données issues de 174 personnes avec un TP ayant complété les versions françaises des questionnaires suivants ont été recueillies: Borderline Symptom List (BSL-23), Brief Version of the Pathological Narcissism Inventory (B-PNI), Interpersonal Reactivity Index (IRI), Barratt Impulsiveness Scale (BIS-11), Buss-Perry Aggression Questionnaire (BPAQ), Questionnaire de fonctionnement social (QFS), et le Personality Inventory for DSM-5- Faceted Brief Form (PID-5-FBF). La GFPP, quant à elle, a été complétée par une équipe de psychologues expérimentés TP. Des analyses descriptives et des régressions linéaires entre les questionnaires auto-rapportés et les 15 critères de la GFPP ont été effectuées. Les résultats aux différents questionnaires permettent d’expliquer une variance faible (R2 allant de 0.05 à 0.24%) mais significative des résultats aux critères de la GFPP. Parmi les questionnaires présentant les plus fortes associations avec l’un ou plusieurs critères de la grille, notons le BSL-23, le QFS, le B-PNI ainsi que le PID-5. Ces échelles pourraient donc s’avérer utiles pour obtenir des informations sur les patients, mais également dans la cotation de la GFPP. L’usage conjoint des instruments et de la GFPP pourrait permettre de cibler plus facilement les obstacles potentiels au traitement et orienter le patient en conséquence.




affiche - Nicolas Boivin.m4a

Impact du trouble du jeux vidéo sur l’évolution des patients atteints de premier épisode psychotique - Protocole de recherche

Auteurs: Huot-Lavoie Maxime, Corbeil Olivier, Béchard Laurent, Brodeur Sébastien, Demers Marie-France, Roy Marc-André


Résumé

Les troubles psychotiques touchent plus de 3% de la population. Bien que des médicaments peuvent soulager certainssymptômes psychotiques, ils ne sont pas suffisants à eux seuls pour mener au rétablissement des patients. L’identification et le traitement des comorbidités, dont possiblement le trouble du jeu vidéo (TJV), constituent une avenue prometteuse pour favoriser cette situation. Il n’existe aucune donnée concernant cette dépendance chez les patients souffrant de premier épisode psychotique (PEP), bien que leur jeune âge et leur isolement social font d’eux une population particulièrement à risque pour le TJV. Ainsi, les conséquences négatives du TJV sur le plan personnel et social dans la population générale suggèrent que sa présence en comorbidité des PEP pourrait entraver le rétablissement de ces patients. L’objectif global de notre étude est de mieux comprendre le lien entre les troubles psychotiques et le TJV. Les objectifs spécifiques sont: 1) déterminer l’incidence et la prévalence du TJV chez les jeunes adultes présentant un PEP ; 2) déterminer les facteurs individuels qui différencient les patients ayant développé parmi l’ensemble de la population à l’étude 3) établir les conséquences du TJV sur le cours de la maladie psychotique. L’étude aura lieu dans deux Programmes d’Interventions en PEP (CIUSSS-CNet CHUM). Un devis prospectif sera utilisé pour cette étude. Toute personne nouvellement admise dans ces PIPEP du 1er novembre 2021 au 31 octobre 2022 sera considérée pour cette étude. Nous estimons un total de 180 patients inclus dans ce projet. Le diagnostic de dépendance au jeu vidéo sera posé par le psychiatre selon les critères du CIM-11. Les données pertinentes au rétablissement clinique ainsi que les critères de sévérité des symptômes de la maladie, seront consignés puis extraites du dossier clinique en suivant la procédure de suivi déjà̀ en vigueur dans les PIPEP du projet. Ce projet s’attaquera à une comorbidité méconnue, celle entre le TJV et les troubles psychotiques. Cette étude identifiera de nouveaux leviers d’interventions dans cette période charnière de la trajectoire des patients. Ce projet soutiendra le développement de stratégies de prévention, de dépistage et de traitement du TJV en cours de traitement d’un trouble psychotique.



Utilisation de la clozapine au quotidien : données québécoises contemporaines

Auteurs: Brodeur Sébastien, Roy Marc-André, Lesage Alain, Vanasse Alain, Courteau Josiane, Courteau Mireille, Corbeil Olivier, Béchard Laurent, Demers Marie-France


Résumé

Plan du symposium : 1. Les indications thérapeutiques de la clozapine et description de son utilisation au Québec (Dr Sébastien Brodeur, Dr Marc-André Roy et Dr Alain Lesage, Dr Alain Vanasse) a. Historique de l’utilisation de la clozapine b. Indications canadiennes et internationales c. Description de l’utilisation de la clozapine selon les différentes régions du Québec 2. Efficacité et barrières de l’utilisation de la clozapine (Dr Sébastien Brodeur et Dr Marc-André Roy) a. Données sur l’efficacité de la clozapine en schizophrénie b. Barrières d’utilisation de la clozapine : sont-elles réellement justifiées ? 3. Défis de l’utilisation de la clozapine au quotidien et gestion des effets indésirables (Marie-France Demers, Laurent Béchard, Olivier Corbeil pharmaciens hospitaliers de l’IUSMQ) a. Effets indésirables justifiant ou non l’arrêt de la clozapine b. Voies d’administration alternatives de la clozapine c. Réinitiation de clozapine chez des patients avec antécédents d’effets indésirables à la clozapine



Clozapine-adhesion AMPQ.mp3

Évolution à long terme du trouble psychotique chez une population adulte suite à une cessation de clozapine

Auteurs: Brodeur Sébastien, Tanguay Marie-Noëlle, Bernardo Victoria, Perreault-Lapointe Quentin, Roy Marc-André, Dermers Marie-France


Résumé

Contexte : Depuis plusieurs décennies, la clozapine demeure le traitement le plus efficace en schizophrénie résistante au traitement. Bien que, dans cette population, plus de 30 à 60 % des patients présentent une réponse favorable à la clozapine, des facteurs justifiables (myocardite, agranulocytose) et non justifiables (sédation, prise de poids) conduisent à l’arrêt précoce de ce traitement. Plusieurs des effets indésirables fréquents peuvent être modifiés et limités par une prise en charge globale. De plus l’évolution clinique après la cessation de la clozapine par rapport à sa poursuite est encore peu documentée dans la littérature contemporaine. Objectifs : Décrire l’évolution à moyen et long terme, en termes de jours d’hospitalisation et de valeurs de CGI, suite à l’arrêt de la clozapine en comparaison avec des patients qui l’ont maintenue. De plus, nous souhaitions décrire les raisons et la chronologie des arrêts de clozapine. Méthodes : Cette étude rétrospective a été réalisée à partir des dossiers de patient de l’Institut Universitaire en santé mentale de Québec, identifiés préalablement par la base de données Gen-CAR. Les patients ont été appariés aléatoirement en fonction de l’âge, du sexe et de la date d’initiation de la clozapine. Les patients inclus devaient avoir : 18 et plus, un diagnostic de trouble psychotique, débuté la clozapine à partir de 2004, être sous ce traitement au moins 6 mois avant son arrêt (date index) et avoir un suivi minimum de 12 mois après l’arrêt. Résultats : 31 patients ont été inclus dans l’étude : 17 patients ont cessé la clozapine et 14 patients ont poursuivi ce traitement. La majorité des patients inclus était des hommes (75 %) et l’âge moyen était de 48,6 ans. L’arrêt de la clozapine était le choix du médecin traitant dans 52,94 % des cas et du patient dans 35,29 % des cas. La non-adhésion au traitement/suivi (n=9) et les effets indésirables ne justifiant pas normalement l’arrêt (n=4) représentaient les raisons d’arrêt les plus fréquentes. 19 patients des 38 patients exclus ont cessé le traitement pour des raisons non justifiées. Les résultats démontraient une tendance significative à l’arrêt de la clozapine à < 6 mois. Bien qu’une détérioration clinique se soit produite au cours des 6 premiers mois après l’arrêt du traitement (56 jours d’hospitalisation de plus que dans le groupe de continuation), cette détérioration n’était plus statistiquement significative par la suite. Discussion : Une détérioration clinique associée à un arrêt de clozapine était présente dans les 6 premiers mois suivant l’arrêt, mais n’était pas retrouvée ensuite (puissance limitée de l’étude). Les raisons non justifiables d’arrêt étaient surreprésentées et majoritairement initiées par le clinicien. Ces résultats remettent en perspective l’impact d’un arrêt de clozapine et l’importance d’une décision partagée dans le rétablissement des patients souffrant de troubles psychotiques sévères.




Clozapine-arret-AMPQ.mp3

L'efficacité et la sécurité des antipsychotiques chez les patients atteints de schizophrénie qui initient leur traitement : résultats d'une cohorte nationale québecoise

Auteurs: Brodeur Sébastien, Courteau Josiane, Vanasse Alain, Lesage Alain, Courteau Mireille, Roy Marc-André


Résumé

Objectifs : Comparer l'efficacité et la sécurité de divers antipsychotiques de deuxième génération (SGA), des nouveaux SGA oraux et injectables à longue durée d'action (LAI) et d'antipsychotiques de première génération (FGA) chez des patients souffrant de schizophrénie ou de troubles schizo-affectifs (SCZ). Méthodes : Cette étude de cohorte rétrospective était basée sur les informations médico-administratives des patients avec un diagnostic de SCZ vivant au Québec, initiant au moins un médicament antipsychotique (AP) (avec une période de 12 mois sans aucun AP avant l’initiation). L’efficacité a été définie de deux façons : 1) une réduction du risque d’hospitalisation pour troubles mentaux, et 2) une réduction du risque d’hospitalisation pour troubles mentaux ou de discontinuation des AP, deux ans après l’initiation des AP. La sécurité a été définie par une réduction du risque de décès toutes causes et d’hospitalisation pour troubles non-mentaux, deux ans après le début du traitement. Des modèles de Cox ont été utilisés pour estimer les rapports de risque (HR) des événements associés à l’utilisation des différentes catégories d’antipsychotiques par rapport à l’olanzapine orale. Résultats : 19 615 patients ont été inclus et ont initié ou réinitié un médicament antipsychotique entre janvier 2006 et décembre 2015. Les résultats ont montré une meilleure efficacité de la clozapine (HR 0,36, IC 95% 0,30-0,42, p<0,0001) et des LAI SGAs (HR 0.56, 95% CI 0.51-0.61, p<0. 0001) par rapport à l’olanzapine orale lorsqu’on ajoutait la discontinuation aux hospitalisations pour troubles mentaux comme mesure combinée de l’efficacité, contrairement aux FGA oraux (HR 1,36, IC 95% 1,27-1,46, p<0,0001) et aux LAI FGA (HR 1,22, IC 95 % 1,12-1,32, p<0,0001). La plupart des AP étaient aussi sécuritaires que l’olanzapine orale. Discussion : Cette étude représente, à notre connaissance, la plus grande étude observationnelle nord-américaine, basée sur une cohorte de non-vétérans, évaluant l’efficacité et la sécurité des traitements antipsychotiques au cours des dernières années. L’efficacité des LAI SGA et de la clozapine semble justifier leur utilisation chez les nouveaux utilisateurs et étaient aussi sécuritaires que l’olanzapine orale au Québec.




Efficacite-AMPQ.mp3

Trajectoires d'utilisation des antipsychotiques en schizophrénie : Une méthode basée sur analyse des séquences d’états

Auteurs: Brodeur Sébastien, Courteau Josiane, Vanasse Alain, Lesage Alain, Courteau Mireille, Demers Marie-France, Corbeil Olivier, Béchard Laurent, Huot-Lavoie Maxime, Roy Marc-André


Résumé

Objectif : Cette étude visait à décrire les trajectoires d’utilisation des antipsychotiques (AP) chez les patients souffrant de schizophrénie (SCZ), trois ans après l’initiation d’un AP donné. Méthodes : Basée sur les informations médico-administratives des patients vivant au Québec, cette étude de cohorte rétrospective a inclus 6 444 patients avec un diagnostic antérieur de SCZ initiant une médication antipsychotique entre le 1er janvier 2012 et le 31 décembre 2014, avec une couverture continue au régime public d’assurance médicaments. Le patient était soit exposé ou non à l’une des catégories d’AP choisies, pour chaque jour de suivi (1092 jours). La séquence d’exposition aux AP d’un patient au fil du temps a été désignée « trajectoire d’utilisation des antipsychotiques ». Ces trajectoires sont ensuite étudiées à l’aide d’une analyse des séquences d’états (SSA), une approche innovante qui fournit des informations visuelles utiles sur les schémas de continuation et de discontinuation de l’utilisation d’APs dans le temps. Résultats : La clozapine et les antipsychotiques de deuxième génération injectables (LAI SGAs) présentaient les meilleurs profils de poursuite du traitement initial et présentaient moins d’abandons du traitement sur 3 ans parmi tous les autres groupes. En revanche, les antipsychotiques oraux de première génération (FGA) présentaient les plus mauvais résultats concernant ces mêmes paramètres. Ces trouvailles étaient comparables dans les cohortes incidentes et non incidentes de SCZ. Conclusion : Cette méthode innovante a mis en évidence l’importance et l’impact de l’antipsychotique choisi pour initier le traitement dans la SCZ, identifié comme un facteur clé pour la poursuite et l’arrêt du traitement à long terme. L’analyse des séquences d’états fournit une représentation claire de l’adhésion au traitement par rapport aux indicateurs dichotomiques usuels d’adhésion ou d’abandon. Cette méthode pourra contribuer dans le futur à l’étude de la nature dynamique de l’adhésion au traitement en psychiatrie et dans de nombreux autres domaines de la médecine, en tant qu’approche complémentaire aux méthodes statistiques habituelles.



Trajectoires AMPQ.mp3

Analyse dynamique des besoins perçus des membres de l’AMPQ en terme de DPC entre octobre 2019 et décembre 2021

Auteurs: Ngo-Minh Tin, Djona Orielle, Zhai Shuyi


Objectifs

1- Identifier les besoins perçus des psychiatres membres de l'AMPQ en matière de DPC

2- Définir la méthode innovante de caractérisation et d'analyse des données pour une analyse plus fine et dynamique des besoins perçus par les membres

3- Reconnaitre les avantages et les limitations d'une telle méthode d'analyse


Résumé

Objectif : Afin de mieux comprendre les besoins perçus des psychiatres membres de l’Association des Médecins Psychiatres du Québec (AMPQ) en matière de développement professionnel continu (DPC) et planifier des activités de formation plus adaptées, nous avons sondé les membres qui ont participé à 31 activités DPC distinctes de l’AMPQ entre le 2 octobre 2019 au 15 décembre 2021. Méthode : Les demandes reçues étaient très hétérogènes. Nous avons dû caractériser chaque demande en fonction propriétés: 1) spécificité de la demande 2) catégorie de connaissance 3) catégorie diagnostique et 4) mots-clés spécifiques. Les variables nominales dans chacune de ces 4 propriétés furent déterminées suite à l’analyse des 450 premières demandes par le Dr Tin Ngo-Minh. La méthode de classification des données étant établie, le reste la caractérisation (balisage ou tagging) des demandes fut fait par une étudiante en médicine. L’analyse des demandes a ensuite été possible. Résultats : Sur les 1425 demandes collectées par les membres de l’AMPQ, on observe une proportion égale de demandes de formations sur des sujets spécifiques et non spécifiques (50% vs 50%). Quant à l’aspect « catégories de connaissances », nous constatons un intérêt plus grand pour les "traitements non-pharmacologiques" (27%), suivis par les "traitements pharmacologiques" (15%), "l’évaluation" (11,5%), les "aspects théoriques" (5,9%). 23,6% des demandes souhaitaient aborder tous ces 4 catégories de connaissances sur un sujet particuliers. 16,9% des demandes n’était pas en lien avec aucune de ces catégories de connaissances. 13 catégories diagnostiques furent générées par notre analyse, parmi lesquelles la « psychothérapie/approches thérapeutiques » (23,2%), « pédo/adopsychiatrie » (9,0%) et les « conditions particulières et très spécifiques » (8.9%) furent les plus populaires. Parmi les 75 mots clés possibles (variables nominales établies à partir de l’analyse préliminaire du Dr Ngo-Minh), les plus populaires furent «Mise-à-jour » (5.5%), « COVID-19 » (5,21%), et « Cas difficiles/défis » (5,21%). Conclusion : Un rigoureux travail de catégorisation des données a dû être effectué avant de procéder à l’analyse pour comprendre les besoins perçus des psychiatres membres de l’AMPQ en matière de DPC. La méthode d’analyse des besoins est innovante puisqu’elle donne une lecture plus précise et plus dynamique des besoins. La méthode permet une analyse continuelle des besoins qui devraient constamment évoluer en fonction des circonstances (en l’occurrence la pandémie du COVID19) et des offres de formation elles-mêmes adaptées aux besoins selon cette analyse.



AMPQ-commentaire.m4a


Outil web de visualisation des données (demandes de formation par les membres)

REPITPsychose.org: Une collection d'outils psychoéducatifs en ligne utiles à tous professionnels en santé mentale pour promouvoir le modèle de soin biopsychosocial et la responsabilisation de la personne dans son rétablissement

Auteur: Ngo-Minh Tin


Objectifs

1- Reconnaître la raison d'être de la psychoéducation et la responsabilité des soignants d'offrir des interventions personnalisées afin d'engager leurs patients dans leurs soins.

2- Identifier les outils ePPv2 et les applications web complémentaires disponibles sur www.repitpsychose.org

3- Démontrer l'utilisation des outils dans la pratique psychiatrique quotidienne dans le contexte des soins collaboratifs: avec la personne, la famille et les autres professionnels oeuvrant en santé mentale


Résumé

L'outil PPv2 (Psychoéducation sur la Psychose v2) est un outil psychoéducatif de 28 pages en format calendrier de table facilement transportable permettant l'intervention auprès des patients dans leur milieu. L’outil a été développé il y a 5 ans pour standardiser l’enseignement sur la psychose par les intervenants et soignants ayant des connaissances souvent très hétérogènes sur le syndrome. Les symptômes et les implications de la psychose y sont représentés de manière imagée, concrète et non intimidante. En plus de sa valeur éducative, on constate que le PPv2 favorise l'alliance thérapeutique en tant que medium relationnel entre le soignant/intervenant et le patient. Grâce aux commentaires des utilisateurs, le PPv2 a évolué et a été réédité plusieurs reprises au fil des ans. Seuls les éléments les plus utiles et les plus pratiques du PPv2 ont survécu à l'épreuve du temps. Parmi ceux-ci figure le modèle de soin moderne biopsychosocial-responsabilité (BPS-R) centré sur le patient, appelé "les 4 piliers du traitement". Ce modèle ne concerne pas seulement le traitement des troubles psychotiques mais aussi de tous autres troubles en psychiatrie ou en santé somatique qui nécessitent plus qu'un simple traitement biologique/pharmacologique. Le modèle rappelle au patient que la maladie n'est pas une fatalité, qu'il n'est pas toujours dépendant de la disponibilité des soins "externes" et qu'il est un acteur actif de sa propre santé. Le PPv2 en format électronique en ligne (ePPv2) facilement accessible, assorti de plus de 60 applications interactives complémentaires web, a rapidement été mis à la disposition de tous pendant la pandémie pour permettre la télé-psychoéducation : repitpsychose.org. Le ePPv2 permet à l'utilisateur de redimensionner différentes parties des images, d'ajouter du texte, de dessiner sur les images... Le soignant/intervenant peut co-créer avec son patient un plan de traitement BPS-R personnalisé qu'il peut ensuite facilement imprimer, enregistrer dans un dossier médical électronique et/ou envoyer par courriel ou par SMS en 2 clics. Ces images deviennent des prescriptions BPS-R. L'interactivité requise dans l'utilisation de l'ePPv2 permet de maintenir l'engagement des patients pendant les rencontres avec ses soignants/intervenants, mais aussi après, puisque les patients peuvent facilement se référer aux images pour se rappeler leurs devoirs à faire entre les rendez-vous.




Tin Ngo-minh Repitpsychose.m4a